30 octobre 2011

Prodiges de la nature en France, de Georges Feterman

Prodiges de la nature en France
de Georges Feterman


Arbres extraordinaires

Rochers fantastiques

Paysages fabuleux

Faune et Flore d'exception


Cet ouvrage présente les plus beaux sites insolites, tant sur le plan géologique que botanique ou zoologique : les cheminées de fées de Sauze, les déserts du Colorado provençal, les platanes monumentaux du Calvados, les grottes de Royan...

Des hêtres tortillards, des terrils peu stériles, des demoiselles coiffées, des faucons parisiens... Et puis un concert d'orgues volcaniques, des ifs millénaires, un vol de grues cendrées, des orchidées mimétiques... Les rencontres insolites se succèdent, en une cascade de coups de cœur, pour redécouvrir les prodiges de la nature en France, région par région.

Georges Feterman a réuni, au gré de ses inspirations et de ses découvertes, un formidable "carnet d'adresses" pour les curieux de nature : arbres millénaires ou remarquables, rochers fabuleux sculptés par l'érosion, flore et faune d'exception, paysages si insolites qu'on les imagine à peine dans notre pays. On va de surprise en surprise, de province en province, pris d'un désir irrépressible d'aller voir sur place...

Prodiges de la nature en France, Georges Feterman, Editions Delachaux et Niestlé, 2003, 286 pages

A propos de l'auteur

Agrégé de sciences naturelles, Georges Feterman enseigne les sciences de la vie et de la terre au collège. Créateur et président de l'association A.R.B.R.E.S. (Arbres Remarquables : Bilan, Recherches, Etudes et Sauvegarde), il anime des sorties de découvertes à Paris et en pleine nature. Il a notamment publié Balades nature à Paris (Dakota, 1998) et Les arbres remarquables d'Ile-de-France (AMC, 2000).

A voir également

- Spectacles de la nature, de Georges Feterman
- La nature au fil des couleurs, de Muriel Hazan et Georges Feterman
- Nature insolite, de Snezana Gerbault
- La rubrique Nature

L'avis d'une lectrice
Source

De la magie faite pages

Nous connaissions le Georges Feterman président passionné d'une belle association, "A.R.B.R.E.S." dont je fais partie, et qui nous avez déjà présenté ( en collaboration certes ), ces magnifiques ouvrages sur les arbres remarquables; Et bien voici son oeuvre la plus touchante selon moi, un merveilleux livre, qui nous emporte sur les traces d'une nature magique, toujours surprenante... Chaque détails trouble, et chaque lieu possède ses beautés. C'est un ouvrage superbe, très éducatif et très divertissant, que je conseille à tout le monde, sans modération !

28 octobre 2011

Arbres extraordinaires, de Lewis Blackwell

Arbres extraordinaires
de Lewis Blackwell

Un voyage magique et poétique au pays des arbres raconté par un grand auteur contemporain. La force de la nature exposée en 224 pages au travers de photos époustouflantes. Grands et majestueux, rouges, jaunes, bruns ou verts, familiers ou aux formes mystérieuses et aux accents fantastiques, les arbres fascinent Lewis Blackwell qui nous fait partager sa passion et sa vision originale du règne végétal. Par jeu de lumière ou jeu d’angle, on redécouvre chaque type de feuillu, y compris ceux qui semblent n’avoir plus de secrets à nos yeux. Mais ce sont aussi des arbres aux formes singulières qui sont présentés par l’auteur dans des pages baignées d’une atmosphère fantastique. Gros plans et vues aériennes rivalisent pour mieux exprimer la fascinante beauté des arbres.

Arbres extraordinaires, Lewis Blackwell, Editions du Chêne, 2011, 224 pages

A propos de l'auteur

Lewis Blackwell est un conférencier et un écrivain émérite qui exerce une influence internationale sur les tendances en matière de création. Il est l'auteur d'ouvrages salués par la critique.

L'avis d'une lectrice
Source

Magnifique !

Le plus beau livre sur les arbres que j'ai jamais eu l'occasion de feuilleter. Livre de grand format avec des photos remarquables souvent sur une double page. Le texte (que j'ai lu en anglais) est très intéressant, passionnant d'un écrivain passionné, sans jargon aucun. Loin du livre qui se veut scientifique et didactique. Ce qui dans ce cas est un compliment. Indispensable pour les adorateurs des arbres.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions du Chêne
- Ecorces : Voyage dans l'intimité des arbres du monde, de Cédric Pollet
- Ecorces : Galerie d'art à ciel ouvert, de Cédric Pollet
- Gueules de bois, de Klaod Roparz
- Les arbres en personne, de Francis Vergne
- Ces arbres qui façonnent le monde, de Tom Petherick
- Rencontres avec des arbres remarquables, de Thomas Pakenham
- Le tour du monde en 80 arbres, de Thomas Pakenham
- Nature insolite, de Snezana Gerbault
- Curiosités végétales, de Muriel Hazan

Présentation du livre

Planter un arbre, c'est vivre dans l'espoir. Planter un arbre, c'est donner à autrui.

Les arbres sont essentiels. Ils sont les racines et le toit de notre existence. Sans eux, nous ne serions pas ici. Indispensables à la vie, ils sont également une source d'inspiration depuis l'aube de l'humanité, le concept "d'arbre de vie" étant présent dans bon nombre de cultures et de religions. Partant de ce postulat de base, Lewis Blackwell rend hommage au miracle de l'arbre et examine sa place dans nos vies quotidiennes. A travers un texte facile d'accès, il explore l'essence même de la relation entre l'homme et l'arbre. Pour lui, cette histoire d'amour ne doit jamais s'achever.

Une collection de photos extraordinaires prises par quelques-uns des plus grands photographes naturalistes du monde vient étayer les réflexions de l'auteur. Autour de ces photos viennent s'articuler des récits qui naviguent à la découverte des liens extraordinaires qui unissent l'arbre à l'homme.

Ces photos et ces textes époustouflants vous feront voyager depuis la forêt boréale, à la lisière de l'Arctique, jusqu'aux forêts tropicales humides qui ceinturent la planète ; depuis les pins Bristlecone d'âge canonique jusqu'aux jeunes plants à feuilles vert tendre ; des espèces charmantes et familières jusqu'aux spécimens les plus inquiétants et rares ; et des organismes géants, souterrains et invisibles jusqu'aux trésors potentiellement salvateurs abrités dans la canopée.

Vous voyagerez également à travers les âges, des origines obscures du monde vivant jusqu'à nos espoirs, nos craintes et nos actions pour l'avenir. Vous découvrirez comment l'arbre a toujours été un partenaire essentiel pour l'homme, assurant son alimentation, son chauffage et sa protection. Enfin, vous prendrez conscience de la nécessité d'entamer une nouvelle forme de relation avec l'arbre, dans laquelle chacun d'entre nous a un rôle à jouer.

Un extrait de la préface

En préambule à la lecture de ce livre, que vous avez peut-être déjà feuilleté une première fois, je tiens à formuler un commentaire qui ne fera qu'accroître votre plaisir de lire : les mots et les images qui suivent ne sont pas organisés de manière conventionnelle. Le plan présente un enchaînement et des transitions logiques, mais bien qu'il soit savamment construit, il est destiné à être déconstruit. Ne vous sentez pas obligé de lire les chapitres les uns après les autres, suivant l'ordre indiqué dans le sommaire. Ne partez pas du principe qu'il faut commencer par le commencement, ni que les mots et les images s'enchaînent logiquement du début à la fin. Au contraire, je me plais à croire que vous serez déconcerté par certains enchaînements et que vous trouverez votre propre cheminement au sein des différents chapitres. Débutez la lecture au milieu du livre et naviguez d'avant en arrière. Revenez sur vos pas et reprenez votre souffle, ou commencez par la fin et arrêtez-vous au premier endroit qui attire votre attention. En somme, faites ce qui vous plaît. Je ne suis que l'auteur, mais c'est votre livre.

Nous avons délibérément organisé les illustrations de façon à vous entraîner dans un parcours visuel exotique, à la rencontre des arbres du monde entier. Vous découvrirez tantôt une vue d'ensemble et tantôt un plan rapproché, tantôt une image au ras du sol et tantôt un point de vue orienté vers le ciel. Si nous avons bien travaillé, vous aurez l'impression d'avoir fait le tour du monde, depuis les sols élastiques accueillant les séquoias des côtes de Californie jusqu'aux sables doux de Namibie, en passant par l'obscurité des forêts tropicales du Brésil ou de Bornéo, puis en effectuant un crochet par les forêts boréales à la limite des régions habitables du grand Nord, avant de rentrer à la maison - le tout en laissant une empreinte carbone à peine quantifiable.

Pendant ce temps, les mots effectuent leur propre voyage. Prenez la liberté de négocier tous les virages susceptibles de stimuler l'arborescence de vos pensées. Le texte principal est un travail personnel qui explore la vie des arbres et à l'amour que nous leur portons. La première partie s'attache principalement à la réalité en s'articulant autour de faits remarquables concernant la vie des arbres. La deuxième partie étudie notre manière d'imaginer, d'apprécier et de créer à partir des arbres. Enfin, dans les dernières pages, chaque illustration vous sera expliquée de manière exhaustive par des légendes qui vous aideront à explorer de nouvelles voies à travers ce livre et au-delà.

26 octobre 2011

Rencontres avec des arbres remarquables, de Thomas Pakenham

Rencontres
avec des arbres remarquables

de Thomas Pakenham

Historien, auteur d'ouvrages qui ont fait date, Thomas Pakenham est aussi propriétaire terrien. Sur son domaine irlandais poussent plus de deux cents variétés d'arbres et il est président de The Irish Tree Society. C'est un arboriculteur passionné. Il nous parle ici de soixante arbres remarquables, choisis parmi les espèces indigènes ou exotiques, dont l'ancienneté, la bizarrerie des formes, la majesté, l'histoire ou la légende font le charme de ce livre.

Rencontres avec des arbres remarquables, Thomas Pakenham, Editions Jean-Claude Lattès, 1997, 186 pages

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Jean-Claude Lattès
- Le tour du monde en 80 arbres, de Thomas Pakenham
- Ecorces : Voyage dans l'intimité des arbres du monde, de Cédric Pollet
- Ecorces : Galerie d'art à ciel ouvert, de Cédric Pollet
- Gueules de bois, de Klaod Roparz
- Les arbres en personne, de Francis Vergne
- Ces arbres qui façonnent le monde, de Tom Petherick
- Arbres extraordinaires, de Lewis Blackwell
- Nature insolite, de Snezana Gerbault
- Curiosités végétales, de Muriel Hazan

24 octobre 2011

Pouvoirs cachés et langages secrets des fleurs, de Martin Monestier

Pouvoirs cachés
et langages secrets des fleurs

de Martin Monestier
illustrations d'Ingrid Kriwalsky-Stromboni

Depuis l'origine du monde, les fleurs tiennent un rôle capital dans toutes les circonstances de la vie. Ambassadrices des sentiments, messagères des émotions, porteuses de secrets, images symboliques des mystérieuses forces et faiblesses humaines, elles participent, entre autres, aux naissances, aux funérailles et aux déclarations d'amour.

Pour la première fois, un ouvrage recense les pouvoirs spécifiques des fleurs. Chacune d'elles a ses attaches séculaires à la mythologie, à la science, à la religion, à la médecine, à la sorcellerie et à l'astral.

Elles sont également présentes dans l'histoire profane des hommes. Pourquoi la fleur de chardon est-elle devenue l'emblème de l'Ecosse ? Pourquoi certains oignons de tulipe ont-ils au XVIe siècle la valeur actuelle d'un immeuble haussmannien ? Pourquoi le chrysanthème est-il associé aux morts ? Pourquoi le laurier couronne-t-il les vainqueurs ?

Pouvoirs cachés et langages secrets des fleurs, Martin Monestier, Illustrations : Ingrid Kriwalsky-Stromboni, Editions Le Cherche Midi, 2009, 174 pages

A propos des auteurs

Autodidacte, encyclopédiste du bizarre, archéologue du pire, briseur de tabous, rien n’arrête Martin Monestier dans sa quête de l’inimaginable, du scandaleux et de l’occulte. Livre après livre, cet enquêteur de l’extrême pousse l’érudition des incongruités et des extravagances humaines à son comble et révèle ainsi une histoire du monde telle qu’on ne l’a jamais écrite. Ses nombreux livres, au carrefour des sciences humaines et du journalisme, sont tous des oeuvres de référence, sans cesse réédités et traduits en de nombreuses langues.

Originaire d’Allemagne, Ingrid Kriwalsky-Stromboni émigre aux Etats-Unis où elle commence une carrière de mannequin international. En 1973, elle s’installe en Europe et y poursuit sa carrière. A Paris, elle rencontre un marchand de tableaux qu’elle épouse en 1980. Elle se familiarise dès lors avec l’art. Après une formation de restauratrice de tableau, elle entreprend l’étude du dessin et de l’aquarelle.

Pour en savoir plus

- Le site des Editions Le Cherche Midi
- En vidéo, la playlist L'intelligence des plantes
- Sachez parler à vos plantes, de Martin Monestier
- Les animaux-soldats, de Martin Monestier
- Les animaux célèbres, de Martin Monestier

22 octobre 2011

Sachez parler à vos plantes, de Martin Monestier


Sachez parler à vos plantes
Des secrets et de la musique
pour avoir la "main verte"

de Martin Monestier

Vous devez savoir que les plantes n'apprécient guère la solitude, l'indifférence, qu'elles détestent les cuisines, mais prisent fort la proximité d'un miroir.

En échange, elles sauront embellir votre demeure, et même aider à la guérison de certaines maladies.

Sachez parler à vos plantes, Martin Monestier, Editions Tchou, 1988, 142 pages, nombreuses photos en noir et blanc, accompagné d'un disque 45 tours

A propos de l'auteur

Autodidacte, encyclopédiste du bizarre, archéologue du pire, briseur de tabous, rien n’arrête Martin Monestier dans sa quête de l’inimaginable, du scandaleux et de l’occulte. Livre après livre, cet enquêteur de l’extrême pousse l’érudition des incongruités et des extravagances humaines à son comble et révèle ainsi une histoire du monde telle qu’on ne l’a jamais écrite. Ses nombreux livres, au carrefour des sciences humaines et du journalisme, sont tous des oeuvres de référence, sans cesse réédités et traduits en de nombreuses langues.

Pour en savoir plus

- En vidéo, la playlist L'intelligence des plantes
- Pouvoirs cachés et langages secrets des fleurs, de Martin Monestier
- Les animaux-soldats, de Martin Monestier
- Les animaux célèbres, de Martin Monestier

Au sommaire

1. La vie secrète des plantes
2. Comment vivre avec ses plantes
3. Les accords secrets avec les plantes
4. La magie de la musique sur les plantes

La couverture du disque de musique, en vinyle 33 tours,
accompagnant un livret de 40 pages des Editions Tchou, 1978



20 octobre 2011

Les lamentations du perroquet, d'Eugene Linden

Les lamentations du perroquet
De l'intelligence et de la sensibilité animales

d'Eugene Linden


Mise à jour : ajout du sommaire et des extraits

Oui, l'intelligence animale existe, et elle s'apparente même parfois à une véritable sensibilité, laquelle se manifeste par un sens de l'empathie, de l'imitation, de l'humour, voire même par certaines formes d'altruisme. C'est l'ensemble de ces capacités cognitives et affectives que l'auteur a voulu étudier ici. Son projet n'est pas tant de théoriser - même s'il n'y répugne pas - que de conter, à partir d'un grand nombre de témoignages de gardiens de zoos, de primatologues ou de spécialistes du monde animal, des histoires d'héroïsme, de loyauté, d'amour, mais aussi de tromperie, de manipulation, de jeux, de doubles jeux, aussi pittoresques qu'invraisemblables. Par exemple l'histoire des orangs-outangs, surnommés les rois de l'évasion, qui démontent leur cage à l'aide d'un tournevis ; celle des chiens domestiques frappés de dépression après le décès de leur maître; celle du chimpanzé Kanzi, qui parvient à communiquer dans le langage des humains, ou de ses proches cousins qui cassent des noix avec des pierres pour se nourrir ; celle aussi de la panthère qui, réprimant ses instincts de protection les plus profonds, sollicite l'aide de l'homme pour sauver sa progéniture menacée par une rivière en crue... Mais derrière ces récits véridiques se pose cette question lancinante : si les animaux pensent, s'ils ont, pour certains, une conscience, alors qui sommes-nous ?

Les lamentations du perroquet, Eugene Linden, Editions Fayard, 2002, 283 pages

A propos de l'auteur

Eugene Linden est né en 1947. Journaliste, il a effectué des reportages au Vietnam puis publié un ouvrage sur l'impact de l'aide des Etats-Unis en Afrique. C'est après une longue enquête dans les laboratoires, et de nombreux articles sur les singes et le langage, qu'il a écrit le livre Ces singes qui parlent.

Le sommaire

Préface
Introduction
1 - Le loup qui s'était lié d'amitié avec des chèvres
Jeux et plaisanteries
2 - "Elle ignorait tout de l'homme, et il ne savait rien du gorille..."
Marchandage et troc
3 - Ah ! le traître !
Tromperies
4- Je crois que tu crois que je crois que tu crois
Lecture des pensées et jeu d'échecs mental
5 - Le petit cochon qui courait au travail
Coopération avec l'homme dans le travail,
les situations de conflit et les soins hospitaliers
6 - Orangs-outangs ingénieurs et chimpanzés casseurs de noix
Outils et intelligence
7- Evasion de Topeka
et d'Omaha, et de Brownsville, et...
8 - Amour ! Courage ! Compassion !
Empathie et héroïsme
9 - Comment nous perçoivent-ils ?
Un lieu où les êtres humains sont une nouveauté
Bibliographie
Remerciements

Quelques extraits

Extrait de l'introduction

(P45) ../.. Dans les années 1970, il était difficile de savoir si une femelle orque était gravide. C'est pourquoi les gardiens ne se rendirent pas compte que Corky était grosse de son premier petit avant qu'elle l'ait mis bas. Lors d'une gestation ultérieure, Orky prit l'habitude de nager à côté de Corky et de poser son front contre son ventre, se servant probablement de ses extraordinaires capacités d'écholocation pour effectuer l'échographie de Corky. Un jour, alors que tout paraissait normal chez la mère aux yeux des gardiens, Orky soumit sa compagne à un "examen", passant son rostre de haut en bas le long de son ventre quatre à cinq fois de suite, exactement comme un médecin passe un échographe sur le ventre d'un femme enceinte. Ce qu'il détecta le bouleversa au plus haut point. Il fila en direction de la paroi de l'aquarium et s'y cogna la tête de plein fouet, tant il était ému. Deux heures plus tard, Corky avorta. Gail et d'autres personnes qui travaillaient au Marineland pensent qu'Orky avait dû se rendre compte que le bébé était mort lorsqu'il avait posé sa tête contre le ventre de Corky. ../..

Extrait du chapitre 6 : Outils et intelligence

(P190) ../.. En captivité, les orangs-outangs ont une approche de l'utilisation des outils très différente de celle d'autres animaux, ou même de celle des autres grands singes. Rob Shumaker a remarqué que les orangs-outangs, particulièrement les mâles, tendent à se servir de leurs lèvres là où les autres grands singes emploieraient leurs mains. En utilisant leurs lèvres, ils tirent simplement parti de muscles adaptés à des tâches motrices fines. Ils sont bien plus habiles que la plupart des êtres humains à mouvoir leurs lèvres ou leur langue. Rob a ce commentaire : "Vous connaissez ce jeu auquel on se livre traditionnellement dans les bars, qui consiste à mettre une queue de cerise dans sa bouche et à essayer de faire un noeud ? Eh bien ! pour un orang, c'est extrêmement facile." Rob rappelle aussi qu'on voit fréquemment les orangs-outangs prendre une pomme dans leur bouche, la tourner et la retourner, puis recracher la totalité de la peau.
D'un autre côté, les mains d'un orang-outang mâle sont souvent trop grandes pour exécuter des tâches adaptées à des doigts de la dimension de ceux de l'homme. Notre espèce est bipède, et nos plus gros muscles se trouvent donc dans nos jambes. Les orangs-outangs passent une bonne partie de leur temps dans les arbres et, souligne Rob Shumaker, ce sont leurs bras, étonnamment gros et forts, qui assurent l'essentiel de la locomotion. Outre le fait qu'ils sont trop grands pour certaines des tâches que requièrent la fabrication et l'utilisation d'outils, le pouce et l'index d'un orang-outang sont plus écartés que ceux d'un chimpanzé, ce qui réduit encore plus l'intérêt d'employer la main à des tâches motrices fines. ../..

Extraits du chapitre 7 : Evasion de Topeka, d'Omaha, et de Brownsville, et...

(P219) ../.. Jerry reprocha aux gardiens d'avoir oublié de fermer la porte en question, les rappela à la vigilance, et l'incident fut clos. Convaincus que l'évasion avait résulté d'une erreur humaine, les gardiens laissèrent de nouveau les orangs-outangs dans l'aire extérieure dès que le temps le permit. Et, de nouveau, ils s'échappèrent. Cette fois, dit Jerry, "c'en était trop : je m'apprêtais à sévir contre l'inattention des gardiens et à mettre quelqu'un à la porte".
Lorsqu'on laissa la fois suivante s'ébattre les orangs-outangs en extérieur, un gardien courut dire à Jerry :"Il faut absolument que vous veniez voir ce que Fu Manchu va faire." Les deux hommes se rendirent au quartier des grands singes et se postèrent sur un promontoire, en un point d'où ils ne pouvaient pas être vus des orangs-outangs.
Les grands singes arrivèrent bientôt dans l'aire extérieure. Fu Manchu se dirigea rapidement vers le fossé. Saisissant d'une main le bas de la porte, il exhiba de l'autre un morceau de fil de fer rigide. Il glissa celui-ci entre la porte et son dormant, fit jouer le loquet, et la porte s'ouvrit. De nouveau, Fu Manchu sortit du quartier des grands singes, suivi de toute sa famille.
On récupéra vite tous les évadés. Jerry savait maintenant comment le grand mâle s'y prenait pour sortir, mais il n'avait pas la moindre idée de l'endroit où Fu Manchu cachait le fil de fer entre ses évasions. C'est seulement le lendemain, tandis qu'il le faisait revenir à sa cage depuis l'aire extérieure, que Jerry remarqua que quelque chose de brillant dépassait légèrement de la bouche de l'orang-outang. Il s'approcha de lui, tira sur sa lèvre (leurs rapports étaient suffisamment bons pour que Fu Manchu tolère un tel geste), et découvrit le morceau de fil de fer.
L'orang-outang lui avait donné une forme qui lui permettait de le loger sans problème entre sa lèvre inférieure et ses gencives. Apparemment, il le transportait ainsi depuis quelque temps, attendant qu'une occasion se présente. L'histoire de l'évasion des orangs-outangs fut largement ébruitée dans la presse. En raison de son ingéniosité, Fu Manchu fut déclaré membre honoraire de l'Association américaine des serruriers. ../..

(P221) ../.. "Chacun des doigts d'un orang-outang équivaut en force à une main humaine, dit Marvin Jones ; par conséquent, c'est comme si ces animaux avaient cinq mains au bout de chaque bras. Avec cette capacité d'agrippement, ils peuvent grimper le long de parois dont vous n'auriez jamais pensé qu'il fût possible de les escalader." ../..

(P222) ../.. On peut encore évoquer une autre évasion d'orang-outang, qui mit en jeu une stratégie à long terme, assortie de tromperie, et qui montre bien que les animaux cherchant à s'enfuir n'y sont pas nécessairement poussés par des conditions de vie insatisfaisantes. Lorsqu'il était adolescent à la fin des années 1980, Chantek, l'orang-outang auquel Lyn Miles a appris le langage des signes, réussit à s'évader de son compartiment dans la caravane qui l'hébergeait à Chattanooga, dans le Tennessee. Travaillant assidûment pendant un certain nombre de jours (Lyn ne sait pas exactement combien car elle n'a découvert la supercherie que plus tard), il ouvrit progressivement un passage dans le grillage qui le séparait du reste de la caravane. Mais il en réarrangeait toujours les mailles dès qu'il entendait arriver Lyn ou l'un de ses assistants, afin de dissimuler son bricolage. Une fois qu'il eut ménagé un trou suffisamment large, il passa dans l'autre partie de la caravane et la saccagea. ../..

(P225) ../.. On connaît également plusieurs cas d'évasion collective en coopération, aussi bien chez les gorilles que chez les chimpanzés ou chez les orangs-outangs. Au zoo d'Arnhem, en Hollande, un groupe de chimpanzés forma une pyramide de façon que l'un d'eux puisse arriver au sommet d'une clôture ; puis celui-ci se baissa pour aider les autres à sortir.
Les grands singes sont donc, sans conteste, les héros des évasions de zoo ; mais de nombreuses autres espèces essaient aussi de déjouer les dispositifs de sécurité des cages et des quartiers d'hébergement. On connaît au moins un cas où un perroquet fit preuve d'une certaine ingéniosité pour s'enfuir de sa cage, puis aida ses congénères à en faire autant. Selon Sally Blanchard, cet épisode eut lieu à Wichita, au Kansas, il y a une vingtaine d'années, dans un élevage de quelque trente perroquets amazones à tête jaune. Bill et Wilma Fisher, le couple qui élevait ces oiseaux, s'étaient alors absentés pour participer à une exposition sur les perroquets. Chango, l'un de leurs amazones à tête jaune, se servit de son bec pour dévisser les écrous de sa cage jusqu'au moment où celle-ci s'effondra. Une fois dehors, il réussit à ouvrir une à une, la porte des autres cages. Quand Sally Blanchard, qui avait pour tâche de les surveiller pendant l'absence de leurs maîtres, vint voir les oiseaux, ils étaient presque tous dehors à faire la fête... ../..

Extraits du chapitre 8 : Empathie et héroïsme

(P237) ../.. Il y a quelques années, c'était un chien nommé Bo qui avait gagné ce prix. Un autre chien et lui-même accompagnaient leurs maîtres, un couple, alors qu'ils descendaient les rapides du Colorado en bateau pneumatique. En franchissant un passage particulièrement dangereux, le canot s'était retourné et, tandis que le maître et l'autre chien avaient été éjectés, Bo et la maîtresse s'étaient retrouvés coincés sous l'embarcation. Le chien se dégagea rapidement, mais replongea aussitôt pour aller chercher la femme : il la saisit par la chemise et la ramena hors de l'eau.
On connaît d'innombrables histoires de ce genre : par exemple, un rottweiler tira d'un fourgon en feu une femme gravement blessée ; la chatte Elizabeth accourait systématiquement à la rescousse de sa maîtresse vétérinaire, lorsque celle-ci soignait des chats rétifs ; le matou Shade s'interposa entre sa maîtresse et ses assaillants... ../..

(P246) ../.. Il est assez troublant d'entendre des perroquets employer les mots et les expressions du langage humain par lesquels on dit qu'on aime l'autre, qu'il s'agisse d'amitié ou d'amour. Lorsque je suis entré pour la première fois chez Sally, un choeur de petites voix m'a accueilli. Dans la pièce d'à côté, l'un des perroquets m'a lancé : "Bonjour, l'ami !", tandis que, dans celle où je me trouvais, Paco et Pascal bavardaient entre eux en anglais. Parmi les phrases qu'ils utilisaient, il y avait notamment celle-ci : "Oh! tu es tellement joli", et : "Je t'aime". ../..

Extraits du chapitre 9 : Un lieu où les êtres humains sont une nouveauté.

(P254) ../.. Dans certaines parties de l'Afrique, les vervets ont, paraît-il, un cri d'alarme différent selon qu'ils aperçoivent des êtres humains armés ou dépourvus d'armes.
La peur de l'homme est, cependant, un comportement appris. Lorsqu'une population d'animaux qui n'a encore jamais vu d'êtres humains finit par en rencontrer, sa première réaction n'est pas de fuir, mais d'examiner les nouveaux venus. En outre, dans les trop rares contrées où l'homme s'est rigoureusement abstenu de chasser les animaux, ce comportement de curiosité persiste. ../..

(P254) ../.. Dans les rares régions de la planète où l'homme constitue encore une nouveauté, les visiteurs ont donc la possibilité de comprendre ce que l'on ressent quand on est soi-même un objet d'étude. J'ai personnellement vécu ce genre d'expérience lorsque j'ai pénétré dans une zone reculée et inaccessible de la forêt tropicale en Afrique centrale. Si j'estime utile de rapporter cette histoire ici, c'est parce qu'elle m'a permis d'observer un phénomène extrêmement rare : la nature sans l'homme. Et, ce qui la rend plus pertinente encore dans le cadre de ce livre, elle m'a permis d'apercevoir un certain nombre des diverses formes sous lesquelles l'intelligence se manifeste dans la nature. ../..

(P264) ../.. Tandis que nous avancions dans l'un de ces sentiers, Joachine, l'un de nos guides pygmées, s'arrêta brusquement. Les buissons bordant le sentier s'écartèrent, laissant passer un gorille mâle en train d'exécuter une charge. Tout aussi soudainement, le grand mâle stoppa net, et se mit à nous contempler. Par la suite, nous avons souvent été témoins de scènes de contemplation par les grands singes. En fait, dans nos rencontres avec une quinzaine de groupes de gorilles au cours de notre expédition, nous n'avons vu que deux charges à demi exécutées. Celles-ci représentaient peu de chose comparées aux charges terrifiantes que de nombreux autres explorateurs ont essuyées ailleurs en Afrique ; aussi avons-nous fini par qualifier ces gorilles de "pacifistes de Ndoki".
Comme de nombreux autres animaux qui nous regardèrent avancer avec l'air complètement ébahi, les gorilles paraissaient ne pas savoir que penser de ces envahisseurs venus d'ailleurs. Nous étions manifestement des primates, plus gros que des chimpanzés et d'assez grande taille - selon les normes en vigueur chez les gorilles -, mais certainement moins musclés que les gorilles les plus chétifs. Tandis qu'ils exécutaient leur charge qui tournait court, nous pouvions presque les voir se dire : "Ah ! voilà des primates qui pénètrent dans mon territoire ; mieux vaut les charger... Mais, au fait, qu'est-ce que c'est que ces créatures ? Pourquoi est-ce que je les charge ?" ../..

(P269) ../.. Cette fois-ci, c'est un groupe de grands animaux qui s'avança vers nous dans un impressionnant fracas et, un instant, j'éprouvai la panique de la proie chassée.
Mais ce sentiment s'évanouit dès que nous vîmes les auteurs de ce vacarme émerger des buissons : c'était une très nombreuse bande de chimpanzés. Les grands singes s'arrêtèrent net. L'excitation de la chasse fit place à un étonnement sans bornes. A l'évidence, ils découvraient quelque chose d'absolument inconnu. Ils commencèrent à se dandiner, à balancer les bras, à s'appeler les uns les autres et, parfois, à jeter des branches dans notre direction. Des petits essayèrent bravement de s'approcher de nous, mais ils furent vite rappelés en arrière par leurs mamans protectrices. Dans les branches qui nous surplombaient, un très vieux chimpanzé à la fourrure toute blanche nous contemplait, la mâchoire pendante d'ébahissement. L'idée me vint que peut-être les autres chimpanzés se tourneraient ensuite vers lui pour obtenir une explication sur ces visiteurs d'un autre monde.
Au moins vingt-cinq grands singes nous criaient dessus de toute part. De notre côté, nous conservions une pose étudiée, faisant comme si de rien n'était. Nous évitions tout mouvement brusque : dès qu'il nous en échappait un, cela suscitait de nouveaux cris parmi les chimpanzés, mais ils ne tentèrent jamais de s'enfuir ni de nous attaquer. Dans la forêt tropicale du reste de l'Afrique, les chimpanzés sauvages ne réagissent pas ainsi face aux êtres humains. Pendant plus de deux heures, les grands singes, complètement fascinés, nous tournèrent autour, s'approchant parfois à quelques mètres seulement de nous.
Plus tard, Michael Fay déclara que cet épisode avait représenté le summum de son expérience des animaux sauvages durant ces quatorze années en Afrique. Quant à moi, ce fut le moment le plus extraordinaire de toute ma vie. Pour les chimpanzés qui nous entouraient, cette découverte des êtres humains a sans doute constitué l'équivalent d'une 'Rencontre du troisième type'. Ils avaient commencé tout leur tohu-bohu par des cris de menace ou de peur, mais certains semblèrent ensuite émettre ces ululements qu'emploient les chimpanzés pour se saluer. J'aimerais croire qu'au moins certains d'entre eux souhaitèrent la bienvenue à ces êtres étrangers à leur forêt qui ressemblaient à des grands singes. ../..

18 octobre 2011

La renarde, de Hugues Douriaux

La Renarde
de Hugues Douriaux


Nouvelle inédite

Mise à jour : ajout de l'extrait

A 47 ans, Nicole, qui vient de perdre brutalement son mari et dont les enfants sont partis, décide de se retirer loin du bruit de la ville dans sa maison familiale en Bourgogne. La solitude et la vie rude l'effraient un peu. Mais très vite, elle redécouvre la nature et ne tarde pas à renaître. Une magnifique histoire d’amour et un hymne à la vie.

La renarde, Hugues Douriaux, Editions Le grand livre du mois, 2007, 188 pages

Mon avis : Un excellent petit livre que je conseille à tous !

Pour en savoir plus, voir l'avis d'Enalla, lectrice.

A propos de l'auteur

Auteur de nombreux ouvrages de science-fiction, heroïc fantasy ou romans historiques, Hugues Douriaux a reçu le prix Julia Verlanger 1989 pour La Biche de la forêt d'Arcande.

Un extrait du livre

(p55-p56) ../.. Je lève alors la tête et je découvre Renarde assise sur son derrière, sa queue ramenée sur ses pattes, qui me regarde, ses oreilles pointées vers l'avant. Je ne l'ai pas entendue venir, je ne l'ai pas vue. Elle n'était pas là l'instant d'avant et voilà qu'elle me tient compagnie, muette, vigilante, patiente. Je lui rends son regard, sans la fixer dans les yeux, car le Toine m'a appris que les animaux sauvages n'aiment pas ça. Je retiens mon souffle, je ne fais aucun geste brusque. Je ne parle pas, bien que mes lèvres me brûlent de demander à Renarde des nouvelles de ses renardeaux, s'ils poussent bien, s'ils ne la réveillent pas la nuit, s'ils ne se chamaillent pas entre eux.

Une heure passe parfois sans que Renarde ou moi ne bougions un cil. Mes lunettes s'embuent, mais je ne les essuie pas, de peur qu'un geste effarouche ma compagne. C'est une heure précise durant laquelle je communique avec la forêt plus encore que lorsque je m'y promène avec le Toine. Renarde, c'est l'âme de cette forêt, son essence, et j'ai l'immense privilège qu'elle m'offre d'y pénétrer. Renarde fait plus que me tolérer. Je sais qu'elle se satisfait de me voir, et j'ose croire que ce n'est pas uniquement dû à la viande que je lui offre. Je lui adresse mes pensées, je lui explique mentalement qui je suis, ce que je fais là, pourquoi la vie m'a blessée et le réconfort que m'apporte la certitude que, petit à petit, je m'intègre dans l'harmonie de cette forêt et de ses habitants.

Renarde me comprend-elle ? Je n'en sais rien et me refuse à argumenter sur la possibilité ou l'impossibilité d'une communication télépathique entre une veuve trop fragile et une renarde nourrissant sa portée. Je ne veux que vivre mon empathie avec Renarde, sans me poser de questions.

Enfin, au bout d'un temps, Renarde se dresse et, sur un dernier regard, regagne le couvert. Je me lève et je rentre chez moi. Renarde n'a pas pris la viande, mais je sais qu'elle le fera plus tard. Elle a ses pudeurs. Elle ne se montre pas mendiante en face d'un humain. ../..

16 octobre 2011

Animal, de Jean-Marc Vergne

Animal
de Jean-Marc Vergne

Roman


Les animaux en ont assez de subir la domination de l'homme, de ses excès, des exterminations et de la pollution qu'il occasionne. Ils décident de se réunir entre toutes espèces, minuscules insectes ou géants mammifères. Au terme du débat, la décision est prise : ce sera la guerre. Menés par le brillant perroquet Krôa, les animaux vont organiser diverses opérations chocs afin de faire prendre conscience aux hommes, de leurs voix et de leurs revendications. En ces temps mouvementés, un odieux crime sera perpétué au sein de la société Animal World, envers l'un des principaux instigateurs de cette insurrection. L'humanité cèdera-t-elle la place à l'animalité ?

Animal, Jean-Marc Vergne, Editions Elzevir, 2010, 212 pages

12 octobre 2011

Le bêtisier des animaux, de Véronique La Tuillière


Le bêtisier des animaux
La vie sauvage

comme vous ne l'avez jamais vue

de Véronique La Tuillière


Un livre plein d'humour et de malice !

Le bêtisier des animaux, Véronique La Tuillière, Editions Presses de la Cité, 1995, 87 pages

11 octobre 2011

Sept expériences qui peuvent changer le monde, de Rupert Sheldrake

Sept expériences
qui peuvent changer le monde

de Rupert Sheldrake


Le biologiste Rupert Sheldrake propose sept expérience fascinantes qui pourraient bouleverser notre vision de la réalité. Les scientifiques n'ont jamais réussi à expliquer des phénomènes aussi courants que la migration des oiseaux, la construction des nids hautement complexes des termites, le "sixième sens" de nos animaux domestiques. Ils en viennent même à se demander si les "constantes fondamentales" de la nature sont effectivement constantes ! La nature renferme indubitablement des mystères qui défient les connaissances scientifiques les plus poussées. Plutôt que de les ignorer ou de les balayer d'un haussement d'épaules, Rupert Sheldrake propose de les attaquer de front. Pour ce faire, il suggère un véritable programme de recherche, qui présente l'avantage d'être à la portée de chacun, tant sur le plan de l'investissement que de la compréhension. Parfaitement rigoureux en termes scientifiques, le protocole exposé renferme le germe d'une vision révolutionnaire de l'homme et de la nature.

Sept expériences qui peuvent changer le monde, Rupert Sheldrake, Editions du Rocher, 2005, 265 pages

Au sommaire

Pouvoirs extraordinaires des animaux ordinaires
- Les animaux familiers qui savent quand revient leur maître
- Comment font les pigeons pour rentrer au colombier ? L'organisation des termites

L'esprit sans frontières
- L'impression d'avoir un regard braqué sur soi
- Les membres-fantômes, est-ce que ça existe ?

Illusions scientifiques
- Les illusions de l'objectivité
- Des "constantes fondamentales" versatiles
- Les effets produits par les attentes de l'expérimentateur

L'avis d'un lecteur
Source

Essentiel

Une interpellation simple, à partir de notre quotidien, sur notre environnement de vie et notre univers. Enrichissant et incontestablement générateur de réflexions personnelles.

Pour en savoir plus

- Le site officiel de Rupert Sheldrake
- Du même auteur : Les pouvoirs inexpliqués des animaux
- L'émission Enquêtes extraordinaires, de Stéphane Allix
- L'intelligence de la nature, de Michel Lamy
- Intelligence dans la nature, de Jeremy Narby

10 octobre 2011

L'intelligence de la nature, de Michel Lamy

L'intelligence de la nature
de Michel Lamy
préface de Rémy Chauvin

Saviez-vous que les amibes, êtres unicellulaires, sont organisées en société, que certains singes ou perroquets peuvent non seulement abstraire et généraliser mais encore apprendre un langage, que les fourmis se droguent à en mourir, que les oiseaux pratiquent la vannerie ? Saviez-vous que les insectes, par leurs nombreux répulsifs, connaissent "les armes chimiques", que les animaux dans leur immense majorité usent de pièges multiples pour attirer leurs proies ou pratiquent l'art du déguisement et de la dissuasion pour échapper aux agressions ? Saviez-vous que les pigeons voyageurs utilisent le champ magnétique terrestre comme boussole, que la pieuvre est capable d'ouvrir un flacon dans lequel est enfermé un crabe, qu'une araignée, l'argyronète, a inventé la "cloche de plongée" et la chauve-souris le "radar" ?

Saviez-vous enfin que la première pollution atmosphérique est le résultat du rejet dans l'atmosphère d'oxygène produit par les premiers êtres vivants ou que les virus ont découvert les manipulations génétiques, bien avant nos scientifiques !

Michel Lamy nous convie à un fantastique voyage au cœur du monde vivant. Voyage dont on revient stupéfait : oui, il y a de l'intelligence dans la Nature ! Non, l'homme n'a pas tout inventé ! Aboutissement d'une longue évolution biologique, il ne fait, en effet, que découvrir ou reproduire à son insu les modèles que le monde vivant depuis quatre milliards d'années a conçus pour s'adapter à son environnement.

Qu'en conclure, sinon que le grand fleuve du psychisme n'a pas rassemblé ses eaux uniquement chez l'homme. Il s'est, au contraire, divisé en de nombreux effluents. On ne lira pas l'exposé si clair de Michel Lamy sans être forcé de procéder à un certain nombre de révisions déchirantes dans nos idées sur les animaux, sur l'homme et sur le monde vivant en général.

Extrait de la préface de Rémy Chauvin

L'intelligence de la nature, Michel Lamy, Préface : Rémy Chauvin, Editions du Rocher, 2002, 216 pages

A propos de l'auteur

Michel Lamy, professeur des universités, a enseigné la biologie et l'écologie. Retraité, il se consacre à la vulgarisation scientifique. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Les insectes et les hommes, La biosphère, La diversité du vivant, L'écologie dans tous ses états.

Voir également

- Les insectes et les hommes, de Michel Lamy
- Des livres de Rémy Chauvin
- Le travail secret de la nature, de Nathalie Tordjman
- Intelligence dans la nature, de Jeremy Narby
- L'émission Enquêtes extraordinaires : L'intelligence dans la nature
- Biomimétisme, de Janine M. Benyus
- Sept expériences qui peuvent changer le monde, de Rupert Sheldrake

Couverture des Editions du Rocher, 1990


Intelligence dans la nature, de Jeremy Narby

Intelligence dans la nature
En quête du savoir
de Jeremy Narby

Les humains sont-ils les seuls à posséder une intelligence et à prendre des décisions rationnelles en toute autonomie ? Dans Intelligence dans la nature, Jeremy Narby montre que les bactéries, les plantes, les animaux et les autres formes de vie non humaines font preuve d'une étonnante propension à prendre des décisions déterminant leurs actions.

Au cours d'un voyage extraordinaire, il nous emmène à travers le monde - de la forêt pluviale aux laboratoires hi-tech - dans un ébouriffant dialogue avec des guérisseurs traditionnels et des scientifiques de pointe explorant les sciences du vivant. Des moisissures visqueuses unicellulaires peuvent résoudre des labyrinthes. Les abeilles, dont le cerveau a la taille d'une tête d'épingle, font usage de concepts abstraits. Les plantes parasites, appelées "cuscutes", peuvent juger correctement le contenu nutritionnel de leurs victimes et décider s'il convient de les exploiter ou s'il leur faut chercher ailleurs. Que dire, et comment nommer ces comportements ?

Jeremy Narby a changé notre façon de comprendre les cultures et traditions chamaniques en publiant le livre Le Serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoir. Il y révélait la capacité de savoir contenue dans la Nature, telle qu'elle est connue dans les sociétés indigènes. Continuant le voyage sur les nouvelles frontières de la science, il propose, dans cette originale exploration, une conception du monde interprétée par le langage de la science corroborant celle des chamanes. Son écriture narrative et rigoureuse nous offre une réflexion sur des questions essentielles, telle la nature de la Nature et nos rapports avec celle-ci. En tant que prédateurs convaincus de notre supériorité, nous avons des rapports difficiles avec notre environnement naturel. Ce livre invite à la réconciliation.

Intelligence dans la nature : En quête du savoir, Jeremy Narby, Traduction : Yona Chavanne, Editions Buchet Chastel, 2005, 292 pages

A propos de l'auteur

Jeremy Narby est docteur en anthropologie de l'université de Stanford (Californie). Il travaille pour l'organisation d'entraide Nouvelle Planète et vit dans le Jura. Ses précédents livres ont été traduits en plusieurs langues.

Au sommaire

Introduction : A la recherche de l'intelligence dans la nature
1. Cervelles d'oiseaux
2. Visions agnostiques
3. Transformateurs
4. Hiver fébrile
5. Abeilles à même d'abstraire
6. Prédateurs
7. Les plantes agissent comme un cerveau
8. Astuces d'amibes
9. Les papillons-machines japonais
10. Gelée mystérieuse
11. Chi-sei et la capacité de savoir de la nature
Notes
Bibliographie
Index des noms
Index bibliographique
Remerciements

L'avis d'un lecteur
Source

passionnant

Ce livre change la vision du monde, de ses fonctionnements, de la nature de la réalité, de l'intelligence.
Les implications en découlant, les explorations possibles, les découvertes futures dans cette ouverture à une autre pensée....
excitant et bouleversant.

Pour en savoir plus

- Ce lien où vous pourrez feuilleter le livre
- Ce lien pour découvrir les 60 premières pages
- L'intelligence de la nature, de Michel Lamy
- Le travail secret de la nature, de Nathalie Tordjman
- Biomimétisme, de Janine M. Benyus
- Sept expériences qui peuvent changer le monde, de Rupert Sheldrake
- Le documentaire Enquêtes extraordinaires : L'intelligence dans la nature


09 octobre 2011

Le projet grands singes, de Paola Cavalieri et Peter Singer

Le projet grands singes
L'égalité au-delà de l'humanité

Sous la direction de

Paola Cavalieri et Peter Singer


Le Projet Grands Singes (GAP - Great Ape Project) est un projet révolutionnaire : étendre les droits fondamentaux de la personne humaine au-delà de notre espèces, pour en faire bénéficier les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans. Pourquoi un tel projet ? De la tribu à la nation et de la "race" à l'espèce humaine tout entière, en passant par l'émancipation des esclaves et par l'émancipation de la femme, la sphère de l'égalité morale s'est élargie au cours de notre Histoire. Selon les auteurs de ce livre, il est temps de franchir une nouvelle étape dans ce processus et de cesser de tracer inconsciemment, selon un critère d'espèce, les mêmes barrières mentales que celles que certains traçaient naguère selon un critère de tribu, de race ou de nation.

Cette édifiante série de 31 essais, rédigés par de célèbres spécialistes de diverses disciplines - éthologues, biologistes, philosophes, etc - remet en question bien des idées reçues. Expériences vécues, observations scientifiques, argumentations juridiques, raisonnements philosophiques et considérations d'éthique, c'est un tour d'horizon complet de la question des droits des grands singes qui nous est proposé ici.

Le projet grands singes : L'égalité au-delà de l'humanité, Direction : Paola Cavalieri et Peter Singer, Auteurs : Jane Goodall, Francine Patterson, Richard Dawkins, Jared Diamond, Douglas Adams, Lyn Miles, Toshisada Nishida, Marc Bekoff, Tom Reagan, Peter Singer, Roger et Deborah Fouts, et autres collaborateurs, Traduction : Marc Rozenbaum, Editions One voice, 2003, 360 pages

A propos des auteurs

Paola Cavalieri est l'auteur de "The Animal Question" (OUP, 2001).

Peter SInger, philosophe et spécialiste de la bioéthique, est l'auteur de "La Libération Animale". Il enseigne à l'Université de Princeton, aux Etats-Unis.

Pour en savoir plus

- Le site Great Ape Project
- La boutique One Voice où vous pourrez commander le livre
- La note de lecture de Sébastien Arsac
- Le texte fondateur du Great Ape Project
- Le dossier One Voice Sauver les grands singes

Le projet grands singes : vers une communauté des égaux
Un extrait du dossier One Voice
Sauver les grands singes

The Great Ape Project (GAP), en français Le Projet Grands Singes est à la fois une idée, une organisation et un livre, publié pour la première fois en 1993, dont le coeur est la déclaration sur les grands singes. Elle demande à ce que l’homme et les autres grands singes constituent ensemble une communauté des égaux. A titre d’argumentaire, le livre rassemble 31 articles, dont les auteurs sont des biologistes, philosophes, anthropologues ou psychologues ayant ratifié la déclaration. Parmi eux, on retrouve Jane Goodall, spécialiste internationalement reconnue pour son étude sur les chimpanzés sauvages, Francine Patterson, Roger Fouts et Lyn Miles, qui ont appris le langage des signes à des grands singes, Toshisada Nishida, spécialiste japonais des chimpanzés, et d’autres sommités telles que Richard Dawkins ou Marc Bekoff. Ce projet a été initié par Paola Cavalieri, philosophe italienne, et Peter Singer, philosophe australien connu pour son engagement en faveur des droits pour les animaux et dont l’ouvrage La Libération Animale fait figure de référence dans le domaine.

Plus que des gènes

Le Great Ape Project se base sur le fait qu’hommes et grands singes partagent plus qu’une partie de leur patrimoine génétique. Il est aujourd’hui scientifiquement démontré qu’ils ont une vie riche en expériences culturelles et émotionnelles, et connaissent des sentiments tels que la peur, l’anxiété ou le bonheur. Ils partagent avec nous des compétences intellectuelles leur permettant de créer et d’utiliser des outils, d’apprendre et d’enseigner d’autres langages. (www.greatapeproject.org)

Un principe naturel

Pour ces raisons, il n’est pas possible de continuer à tolérer qu’on leur impose souffrances et emprisonnement pour quelque raison que ce soit. Comme nos enfants, comme les personnes souffrant d’un handicap mental, nous nous devons de les protéger. Comme eux, ils doivent avoir des droits, que nous nous chargerons de faire respecter. Le principe de base de la communauté des égaux n’a rien d’exceptionnel, c’est le droit de vivre, libre et sans tortures. Ce droit est naturel, c’est celui des origines, avant que l’homme ne réduise en esclavage tous les êtres qu’il jugeait inférieur.

Au-delà

Au-delà des grands singes, l’acceptation de cette déclaration constituerait une évolution fondamentale pour l’homme. En les accueillant dans une communauté des égaux, l’humain renouerait avec sa nature originelle. Il ne serait plus l’« Homme » mais une espèce de primates, et dès lors la barrière spéciste pourrait s’effondrer. L’espèce humaine serait celle dont l’évolution a permis l’abolition de toute forme de cruauté envers les autres espèces, parce qu’elle sait, parce qu’elle comprend, parce qu’elle a le choix...

Déclaration sur les grands singes

Nous demandons l’extension de la communauté des égaux à tous les grands singes : êtres humains, chimpanzés, gorilles et orangs-outans.

La « communauté des égaux » est la communauté morale à l’intérieur de laquelle nous admettons que nos relations doivent être gouvernées par certains principes moraux ou certains droits fondamentaux, garantis par la loi.

Ces principes et ces droits sont notamment les suivants :

1. Le droit à la vie

La vie de chaque membre de la communauté des égaux doit être protégée. Aucun membre ne peut être tué, sauf dans des circonstances très précisément définies comme par exemple la légitime défense.

2. La protection de la liberté individuelle

Les membres de la communauté des égaux ne doivent pas être privés de liberté de manière arbitraire. Si un membre se trouve être détenu sans procès légal, il a droit à une remise en liberté immédiate. La détention de quiconque n’a été convaincu d’aucun crime, ou ne peut être tenu pour responsable d’un crime, ne peut être permise que lorsqu’elle représente effectivement l’intérêt de l’individu concerné, ou lorsqu’elle se révèle nécessaire pour protéger le public d’un membre de la communauté qui, laissé en liberté, représenterait, de manière sûre, un danger pour autrui. Dans un tel cas, les membres de la communauté des égaux doivent avoir le droit de faire appel devant un tribunal, soit d’eux-mêmes soit par l'intermédiaire d’un avocat s’ils n’ont pas la capacité de le faire eux-mêmes.

3. La prohibition de la torture

Le fait d’infliger délibérément à un membre de la communauté des égaux une douleur sérieuse, que ce soit de manière gratuite ou au bénéfice allégué des autres, est considéré comme une torture et n’est pas admis.

08 octobre 2011

Anthologie d'éthique animale, de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Anthologie d'éthique animale
Apologies des bêtes

de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer


La conduite des hommes à l’égard des animaux fait depuis toujours l’objet d’une évaluation morale par ceux d’entre nous que la souffrance indigne. La philosophie officielle en Occident, qui justifie l’exploitation des bêtes pour manger, travailler, expérimenter, nous divertir et nous tenir compagnie, fait depuis toujours l’objet d’une contestation puissante par ceux d’entre nous que l’injustice révolte. L’éthique animale est l’étude de la responsabilité morale des hommes à l’égard des animaux et cette anthologie est son histoire.

Une contre-histoire des animaux, dans laquelle Pythagore, Vinci, Cyrano de Bergerac, Rousseau, Voltaire, Sade, Schopenhauer, Lamartine, Darwin, Wagner, Hugo, Tolstoï, Zola, Gandhi, Russell, Colette, Claudel, Yourcenar, Singer, Levi-Strauss, Derrida, Houellebecq, Onfray et beaucoup d’autres prennent position sur les droits des animaux, les devoirs de l’homme à leur égard, le végétarisme, la chasse, l’expérimentation, la corrida, les zoos et d’autres questions théoriques et pratiques.

Avec 180 auteurs, plus de 40 traductions et plusieurs textes inédits, ce livre de référence est la première et la seule anthologie francophone sur le statut moral des animaux.

Anthologie d'éthique animale, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Editions PUF, 2011, 424 pages

A propos de l'auteur

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, philosophe et juriste, est maître de conférences en relations internationales au département de War Studies du King's College de Londres. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont Ethique animale (PUF, 2008, préface de Peter Singer), Textes clés de philosophie animale (Vrin, 2010) et L'éthique animale (PUF, 2011).

Pour en savoir plus

- Cette page où vous pourrez feuilleter le livre
- Le site officiel de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
- La boutique L214

Trois autres livres du même auteur :

- Ethique animale
- Philosophie animale
- L'éthique animale

La table des matières

Remerciements

Introduction

PREMIÈRE PARTIE
DE L’ANTIQUITÉ AUX TEMPS MODERNES

PYTHAGORE, in Ovide, Métamorphoses (VIe siècle av. J.-C.)

EMPÉDOCLE, fragments (Ve siècle av. J.-C.)

THÉOPHRASTE, « Περὶ ευσέβειας » [Sur la piété] (IIIe siècle av. J.-C.)

PLUTARQUE, De esu carnium (Ier siècle)

PORPHYRE, De Abstinentia (271)

Dives and pauper (1410)

Léonard de VINCI, Prophéties (XVe siècle)

Thomas MORE, Utopia (1516)

Michel de MONTAIGNE, Les Essais (1572-1580)

Pierre CHARRON, De la sagesse (1601)

Pierre GASSENDI, Lettre à Johann van Helmont du 10 juillet 1629

Henry MORE, Lettre à Descartes du 11 décembre 1648

Cyrano de BERGERAC, Histoire comique des États et Empires de la lune et du soleil (1650)

Roger CRAB, The English Hermite, or, Wonder of this Age (1655)

George FOX, To All Sorts of People in Christendom (1673)

Thomas HODGES, The Creatures Goodness as they came out of God’s Hands (1675)

Jacques Bénigne BOSSUET, Discours sur l’histoire universelle (1681)

Thomas TRYON, Healths Grand Preservative (1682)

The County-Mans Companion (1684)

et Monthly Observations for the preserving of Health (1688)

John RAY, The Wisdom of God manifested in the Works of Creation (1691)

John LOCKE, Some Thoughts Concerning Education (1693)

Alexander POPE, in The Guardian, 21 mai 1713

Bernard MANDEVILLE, The Fable of The Bees (1714)

Jean MESLIER, Mémoire des pensées et des sentiments de Jean Meslier (1719-1729)

Gilles MORFOUAGE DE BEAUMONT, Apologie des bêtes (1732)

John HILDROP, Free Thoughts Upon the Brute-Creation (1743)

Robert MORRIS, A Reasonable Plea for the Animal Creation (1746)

Julien Jean Offray DE LA METTRIE, L’homme machine (1747)

Friedrich Christian EILSCHOV, Philosophiske Skrifter (1747) et Philosophiske Breve (1748)

David HARTLEY, Observations on Man, his Frame, his Duty, and his Expectations (1749)

Pierre Louis MOREAU DE MAUPERTUIS, Lettre VI (1753)

Francis HUTCHESON, A System of Moral Philosophy (1755)

Jean-Jacques ROUSSEAU, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes (1755)

et Émile, ou De l’éducation (1762)

Oliver GOLDSMITH, Lettre XV, in The Citizen of the World (1760)

ANONYME, Clemency to Brutes (1761)

VOLTAIRE, article « Bêtes », in Dictionnaire philosophique (1764)

et Il faut prendre un parti, ou le principe d’action (1772)

Jean-Baptiste-Claude DELISLE DE SALES, « Drame raisonnable », in De la philosophie de la nature (1770)

Fortunato Bartolomeo DE FELICE, Encyclopédie ou dictionnaire universel raisonné des connaissances humaines (1770)

Henri-Joseph DU LAURENS, Le compère Mathieu, ou les bigarrures de l’esprit humain (1772)

James GRANGER, An Apology for the Brute Creation (1772)

Paul-Henri Thiry, baron d’HOLBACH, Le Bon-sens ou idées naturelles opposées aux idées surnaturelles (1772)

Claude-Adrien HELVÉTIUS, De l’homme (1773)

Thomas O’Brien MAC MAHON, Man’s Capricious, petulant, and tyrannical Conduct Towards the Irrational and Inanimate Part of the Creation (1774)

Humphrey PRIMATT, A Dissertation on the Duty of Mercy and Sin of Cruelty to Brute Animals (1776)

Guillaume André René BASTON, Le Banian ou la défense des animaux contre l’homme (1777-1779)

Soame JENYNS, Disquisitions on Several Subjects (1782)

James RYMER, A Tract upon Dyspepsy, or Indigestion ; and the Hypochondriac Disease (1784)

William PALEY, The Principles of Moral and Political Philosophy (1785)

Laurent Pierre BÉRENGER, Lettre sur la chasse en Provence (1785)

ANONYME, L’art d’être heureux sur la terre (1785)

Jean-François GAVOTY DE BERTHE, État naturel des peuples (1786)

William ROSCOE, On the comparative excellence of the Science and Arts (1787)

Jean-Claude de la MÉTHERIE, Principes de la philosophie naturelle (1787) et De l’homme considéré moralement ; de ses moeurs, et de celles des animaux (1802)

Jeremy BENTHAM, An Introduction to Principles of Morals and Legislation (1789)

Friedrich Heinrich JACOBI, Bruchstück eines Briefes an Johann Franz La Harpe (1790) John OSWALD, The Cry of Nature (1791)

Herman DAGGETT, The Rights of Animals (1791)

Donatien Alphonse François, marquis de SADE, Aline et Valcour, lettre 35 (1793), La philosophie dans le boudoir (1795) et La Nouvelle Justine (1799)

John LAWRENCE, A Philosophical and Practical Treatise on Horses, and on the Moral Duties of Man towards the Brute Creation (1796)

Thomas YOUNG, An Essay on Humanity to Animals (1798)


DEUXIÈME PARTIE
DE 1800 À 1945

Le Prix de Morale de l’Institut National de France (1802)

Joseph-Louis GRANCHAMP, Essai philosophique. Jusqu’à quel point les traitements barbares exercés sur les animaux, intéressent-ils la morale publique ; et conviendrait-il de faire des lois à cet égard ? (1804)

Percy Bysshe SHELLEY, A Vindication of Natural Diet (1813)

ANONYME, Les hommes se plaignent ! Que dirons-nous donc ? ou Lettre des chevaux de France à Bonaparte (1814)

Charles MÉNARD, L’ami des bêtes, ou le défenseur de ses presque semblables (1814)

Alexandre de LABORDE, De l’esprit d’association dans tous les intérêts de la communauté (1818)

E. T. B. (anonyme), in Mercure de France (1819)

Jean-Antoine GLEIZÈS, Thalysie, ou système physique et intellectuel de la nature (1821)

Lewis GOMPERTZ, Moral Inquiries on the Situation of Man and of Brutes (1824)

Alexandre-André JACOB, La France mystique (1833)

William Hamilton DRUMMOND, The Rights of Animals, and Man’s Obligation to Treat them with Humanity (1838)

William ALCOTT, Vegetable Diet (1838)

ANONYME, Retroprogression (1839)

Arthur SCHOPENHAUER, Über die Grundlage der Moral (1840)

Nathaniel P. ROGERS, « The Rights of Animals » (1845)

Thomas Ignatius Maria FORSTER, L’âge d’or ou pensées passagères (1847)

John Stuart MILL, Principes d’économie politique avec quelques-unes de leurs applications à l’économie sociale (1848) et « Whewell on Moral Philosophy » (1852)

Alphonse de LAMARTINE, Les confidences (1849)

Hercule Eugène Grégoire STRAUS-DURCKHEIM, Théologie de la nature (1852)

Pierre JOIGNEAUX, in L’École Normale (1860)

Léon BROTHIER, Ébauche d’un glossaire du langage philosophique (1863)

Charles DARWIN, « An Appeal » (1863) et Lettre à R. Lankester du 22 mars 1871

Jules MICHELET, Bible de l’humanité (1864)

Pierre LAROUSSE, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle (1866)

Charles RENOUVIER, Science de la morale (1869)

Paul JANET, Éléments de morale (1869)

Sir Arthur HELPS, Some Talk About Animals and Their Masters (1873)

Lewis CARROLL, « Some Popular Fallacies About Vivisection » (1875)

Joseph de BONNIOT, La bête comparée à l’homme (1875)

Harald HØFFDING, Etik. En fremstilling af de etiske principer og deres anvendelse paa de vigtigste livsforhold (1876)

Richard WAGNER, Lettre à A. E. von Weber, octobre 1879

Edward Byron NICHOLSON, The Rights of an Animal : A New Essay in Ethics (1879)

Victor HUGO, Déclaration aux membres de la Société française contre la vivisection (1884) et « Le droit de l’animal » (1902)

Louise MICHEL, Mémoires (1886)

Émile ACOLLAS, Les délits et les peines (1887)

Marie HUOT, « Le droit des animaux » (1887)

Léon TOLSTOÏ, « перваяступень » (1891)

George CLEMENCEAU, Le grand pan (1896)

Émile ZOLA, « L’Amour des bêtes » (1896)

Léon BLOY, La femme pauvre (1897)

Richard WELTRICH, Christian Wagner, der Bauer und Dichter zu Warmbronn (1898)

Édouard Philippe ENGELHARDT, De l’animalité et de son droit (1899)

Henri CONSTANT, Le christ, le christianisme et la Religion de l’Avenir (1899)

Mark TWAIN, « Mark Twain on Scientific Research » (1900)

et « A Horse’s Tale » (1906)

Henry S. SALT, Animals’ Rights, Considered in Relation to Social Progress (1894), et The Humanities of Diet (1914)

Élisée RECLUS, « À propos du végétarisme » (1901)

Edward WESTERMARCK, The Origin and Development of the Moral Ideas (1906)

John Howard MOORE, The Universal Kinship (1906)

Pierre de COULEVAIN, Au coeur de la vie (1908)

Gabriel GALLAND, La grève des animaux (1908)

Albert SCHWEITZER, « L’homme et la souffrance des animaux » (1908) et « La protection des animaux et les philosophes » (1936)

Henri LAUTARD, Zoophilie ou sympathie envers les animaux (1909)

Antonio ZOZAYA, in Por los seres indefensos (¡Pobres animales !). Antología Zoofila (1910)

Mgr Henry BOLO, Les Animaux et le Devoir Chrétien (1914)

Mohandas Karamchand GANDHI, divers extraits (1921-1953)

Georges COURTELINE, La philosophie de Georges Courteline (1922)

André GÉRAUD, Déclaration des Droits de l’Animal (1924)

Maurice MAGRE, Le mystère du tigre (1927)

Louis LESPINE, Les Souffrances et les Droits (?) des Animaux (1928)

Martin BLAAUBEEN, L’Animal et la civilisation occidentale (1928-29)

Edmond HARAUCOURT, préface à É. Germain-Sée, Anthologie zoophile (1929)

Francis de MIOMANDRE, in Le Figaro (1930)

Pierre GIBERNE, La Protection Juridique des Animaux (1931)

Bertrand RUSSELL, « If Animals Could Talk » (1932)

Foppe Gabbe SCHELTEMA, « Les droits des animaux » (1934)

Marc-Jean GARNOT, Les animaux bénéficiaires de libéralités (1934)

Émile GERMAIN-SÉE, L’Animal dans la Société devant la Science, la Philosophie, la Religion (1936)


TROISIÈME PARTIE
PÉRIODE CONTEMPORAINE

Theodor W. ADORNO et Max HORKHEIMER, Dialektik der Aufklärung (1944), Minima Moralia : Reflexionen aus dem beschädigten Leben (1951) et Beethoven. Philosophie der Musik. Fragmente und Texte (1993)

Paul CLAUDEL, Bestiaire spirituel (1949)

Sidonie Gabrielle COLETTE, En pays connu (1949)

Leonard NELSON, System der philosophischen Ethik und Pädagogik (1949)

Jacques MARITAIN, Neuf leçons sur les notions premières de la philosophie morale (1951)

Paul DU BREUIL, Plaidoyer pour nos amies les bêtes (1968)

Joel FEINBERG, « The Rights of Animals and Unborn Generations » (1971)

Philippe DIOLÉ, « Prisons dans un jardin » (1974)

Robert NOZICK, Anarchy, State, and Utopia (1974)

Stephen CLARK, The Moral Status of Animals (1977)

Alfred KASTLER, « Souffrance humaine et souffrance animale » (1978)

Déclaration universelle des droits de l’animal (1978)

Marguerite YOURCENAR, « Qui sait si l’âme des bêtes va en bas ? » (1981)

William FRANKENA, « Il diritto alla vita degli esseri non-umani » (1983)

Milan KUNDERA, L’insoutenable légèreté de l’être (1984)

Étienne WOLFF, « Les droits des animaux » (1984)

Peter SINGER, The Animal Liberation Movement (1985)

Jean-Claude NOUËT, « Le monde animal et nos rapports avec lui » (1986)

Steve SAPONTZIS, Morals, Reason, and Animals (1987)

Tom REGAN, The Philosophy of Animal Rights (1990)

James RACHELS, Created from Animals (1990)

Jürgen HABERMAS, Erläuterungen zur Diskursethik (1991)

David OLIVIER, « Défense animale / libération animale » (1991)

Georges CHAPOUTHIER, Les droits de l’animal (1992)

Eugen DREWERMANN, Was ich denke (1994)

André COMTE-SPONVILLE, « Sur les droits des animaux » (1995)

Florence BURGAT, « Folie des vaches, folie des hommes : L’oubli de l’animal » (1996)

Claude LÉVI-STRAUSS, « La leçon de sagesse des vaches folles » (1996)

Théodore MONOD, Terre et ciel (1997)

Andrew LINZEY, Animal Gospel (1998)

Paola CAVALIERI, « Les droits de l’homme pour les grands singes ? » (2000)

Steven WISE, Rattling the Cage (2000)

Jacques DERRIDA, De quoi demain… Dialogue (2001)

Peter SLOTERDIJK, « Une menace pour l’humanisme ? » (2001)

Armand FARRACHI, « Silence, on souffre ! Pitié pour la condition animale » (2001)

André VERDET, Face à nous les bêtes (2003)

Marc BEKOFF, « Considering animals – not “higher” primates. Consciousness and self in animals : Some reflections » (2003)

Martha NUSSBAUM, « Beyond “Compassion and Humanity”. Justice for Nonhumans Animals » (2004)

Catherine et Raphaël LARRÈRE, « Actualité de l’animal-machine » (2005)

Gary FRANCIONE, « Taking Sentience Seriously » (2006)

Bernard BAERTSCHI, « Est-il vraiment possible de ne pas être anthropocentriste ? » (2007)

Élisabeth DE FONTENAY, Sans offenser le genre humain (2008)

Michel HOUELLEBECQ, Ennemis publics (2008)

Élisabeth HARDOUIN-FUGIER, « “La vivisection est supprimée en Allemagne”. Recyclage et exploitation d’une désinformation récurrente (1933-2009) » (2009)

Jean-Claude WOLF, « Eine Ethik der natürlichen Sympathie » (2009)

Yves BONNARDEL, « Idée de nature, humanisme et négation de la pensée animale » (2010)

Sylvain TESSON, « Le bloc-notes de Sylvain Tesson » (2010)

Jean-Luc GUICHET, « Questions contemporaines d’anthropologie et de bioéthique : l’argument antispéciste des cas marginaux » (2011)

Michel ONFRAY, « Une partie mémorielle de nous-mêmes » (2011)

Estiva REUS, « Sentience » (2011)

Françoise ARMENGAUD, « Penser aux animaux » (2011)

Jean-Yves GOFFI, « Éthique des relations avec l’animal ; éthique des vertus » (2011)

Philippe DEVIENNE, « Dé-figurer ou en-visager l’animal ? » (2011)

Jean-François NORDMANN, « Des limites et des illusions des éthiques animales » (2011)

Table alphabétique

07 octobre 2011

L'éthique animale, de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

L'éthique animale
de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Les animaux ont-ils des droits ? Avons-nous des devoirs envers eux ? Si oui, lesquels ? Si non, pourquoi ? Et quelles en sont les conséquences pratiques ? L’exploitation des animaux pour produire de la nourriture et des vêtements, contribuer à la recherche scientifique, nous divertir et nous tenir compagnie est-elle justifiée ? L’éthique animale s’intéresse à l’ensemble de ces questions. Elle ne propose pas une simple compilation de règles idéales sur ce qu’il est "moral" ou non de faire aux animaux, mais invite à penser notre rapport au monde animal. Elle est le lieu d’un débat, souvent extrêmement polémique, dans lequel s’affrontent de nombreuses positions. Ce livre en propose le premier panorama synthétique.

NB. Ce livre n’est pas la version poche de Ethique animale (PUF, 2008) mais un nouveau texte.

L'éthique animale, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Editions PUF, 2011, 128 pages

A propos de l'auteur

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, philosophe et juriste, est maître de conférences en relations internationales au département de War Studies du King's College de Londres. Il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont Ethique animale (PUF, 2008, préface de Peter Singer), Textes clés de philosophie animale (Vrin, 2010) et Anthologie d'éthique animale (PUF, 2011).

Pour en savoir plus

- Cette page avec un aperçu du livre et des avis de lecteurs
- Le site officiel de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

Trois autres livres du même auteur :

- Ethique animale
- Anthologie d'éthique animale
- Philosophie animale

La table des matières

Introduction

Chapitre I – La souffrance

I. L’existence d’une souffrance animale
II. La souffrance de quels animaux ?
III. La souffrance est un critère pertinent de considération morale
IV. La souffrance est-elle un critère nécessaire et suffisant ?

Chapitre II – L’antispécisme

I. L’héritage du darwinisme
II. Une "schizophrénie morale"
III. L’analogie avec le racisme et l’esclavage
IV. Spécismes direct et indirect
V. L’argument des cas marginaux
VI. Être ou ne pas être antispéciste

Chapitre III – Le welfarisme et l’abolitionnisme

I. Le welfarisme
II. L’abolitionnisme
III. La libération animale
IV. L’usage de la violence

Chapitre IV – La justice et la compassion

I. L’approche par la justice
II. L’approche par la compassion
III. L’approche féministe
IV. Justice ou compassion ? Une opposition à nuancer

Chapitre V – Les théories des droits des animaux

I. Quels droits ?
II. Feinberg
III. Regan
IV. Francione
V. D’autres théoriciens des droits

Chapitre VI – Les autres positions

I. L’utilitarisme de Singer
II. L’approche par les capabilités de Nussbaum
III. L’intuition et la moralité courante

Conclusion

Bibliographie